« Fier, oui. Quand j'ai balancé le projet, en décembre 2015, j'étais tout seul. 24 heures plus tard, on était deux. Mais les premiers mois, au moins 60 % des partenaires potentiels que j'allais voir me prenaient pour un rigolo : " Un National de pétanque ? C'est bien, vous aurez 500 spectateurs et vendrez trois frites et deux merguez ". Après deux ans de boulot, on avait ce week-end 14 champions du monde, cinq pays représentés, 44 départements hors Bretagne et plus de 10.000 spectateurs. Et surtout, tous les retours que l'on a sont hyperpositifs ».
Il a encore fallu régler des petits détails ce week-end ?
« Oui, y'a toujours des petites choses à améliorer. Par exemple, on avait stocké le gravillon à l'extérieur. Quand on l'a rentré, il avait pris l'humidité : une fois sec, il n'était plus assez épais. Donc on a dû ramener 60 brouettes de gravillon dans la nuit de vendredi à samedi. Pareil, on a dû arroser les terrains, car les joueurs se plaignaient de la poussière après le premier jour, ou allumer le chauffage alors que ce n'était pas prévu... Mais on avait une équipe d'enfer ».
Quelle suite, alors, à cette édition ?
« L'idée, c'est de le faire tous les deux ans. Après un succès comme ça, on ne peut pas s'arrêter là. Mais je ne le referai pas dans ces conditions. Le rêve, c'est que la ville de Brest construise enfin un boulodrome. Je rêve peut-être, mais ça fait 25 ans que les joueurs attendent un tel équipement ici. Et ça peut vraiment faire entrer l'événement dans une autre dimension, avoir un super-rayonnement pour la ville... ».
Et sans boulodrome ?
« On verra. Penfeld, ce n'est pas simple. Cette année, on a quand même 100.000 € de budget. Pour le refaire comme ça, il faudrait soit un coup de pouce supplémentaire des collectivités, soit qu'on puisse trouver quatre ou cinq gros sponsors qui portent l'événement. Mais on peut aussi décider de le faire ailleurs... On verra ça tranquillement dans les mois qui viennent ».
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