sportsregions
Envie de participer ?
National de pétanque. « On ne peut pas s'arrêter là...

Un carton plein ! Le National de pétanque, organisé ce week-end à Penfeld, a fait le plein et offert un sacré spectacle aux amateurs. Un succès qui en appelle d'autres, même si Alain Cap, président de Tonnerre de Carreaux, reste encore prudent.



Quel bilan de ce National pouvez-vous tirer, avant de faire les comptes ?
« Que c'était magique ! Vendredi, on a dû fermer les portes de Penfeld à 15 h, car les parkings étaient pleins. On a bien laissé 800 personnes dehors, malheureusement. Mais ici, on n'a pas le droit à l'erreur en matière de sécurité. Mais ça montre parfaitement le succès de ce National, qui dépasse même nos attentes. Le seul regret, c'est qu'il y a eu beaucoup de gros chocs dès vendredi, avec de sacrés champions qui ont été éliminés trop tôt. L'avantage, c'est que ça a laissé de la place pour nos Bretons ! ».

Quelle image retiendrez-vous de ce week-end ?
« La plus belle, avant la finale, c'est sans doute une scène vue vendredi soir. Le duo Philippe Quintais et Philippe Souchaud, 23 titres mondiaux à eux deux, était en train de sortir, quand un couple d'anciens, dans les 75 ans, a pressé le pas derrière eux. Le papy a dit à Philippe Quintais : " Vous êtes mon idole, je suis vos tournois depuis des années ". Le couple a pris une photo avec eux, des étoiles plein les yeux. C'était comme s'ils avaient rencontré Johnny Hallyday ! Des moments comme ça, c'est magique ».

On vous sent fier du résultat, presque revanchard, après deux ans de travail...
 

« Fier, oui. Quand j'ai balancé le projet, en décembre 2015, j'étais tout seul. 24 heures plus tard, on était deux. Mais les premiers mois, au moins 60 % des partenaires potentiels que j'allais voir me prenaient pour un rigolo : " Un National de pétanque ? C'est bien, vous aurez 500 spectateurs et vendrez trois frites et deux merguez ". Après deux ans de boulot, on avait ce week-end 14 champions du monde, cinq pays représentés, 44 départements hors Bretagne et plus de 10.000 spectateurs. Et surtout, tous les retours que l'on a sont hyperpositifs ».

Il a encore fallu régler des petits détails ce week-end ?
« Oui, y'a toujours des petites choses à améliorer. Par exemple, on avait stocké le gravillon à l'extérieur. Quand on l'a rentré, il avait pris l'humidité : une fois sec, il n'était plus assez épais. Donc on a dû ramener 60 brouettes de gravillon dans la nuit de vendredi à samedi. Pareil, on a dû arroser les terrains, car les joueurs se plaignaient de la poussière après le premier jour, ou allumer le chauffage alors que ce n'était pas prévu... Mais on avait une équipe d'enfer ».

Quelle suite, alors, à cette édition ?
« L'idée, c'est de le faire tous les deux ans. Après un succès comme ça, on ne peut pas s'arrêter là. Mais je ne le referai pas dans ces conditions. Le rêve, c'est que la ville de Brest construise enfin un boulodrome. Je rêve peut-être, mais ça fait 25 ans que les joueurs attendent un tel équipement ici. Et ça peut vraiment faire entrer l'événement dans une autre dimension, avoir un super-rayonnement pour la ville... ».

Et sans boulodrome ?
« On verra. Penfeld, ce n'est pas simple. Cette année, on a quand même 100.000 € de budget. Pour le refaire comme ça, il faudrait soit un coup de pouce supplémentaire des collectivités, soit qu'on puisse trouver quatre ou cinq gros sponsors qui portent l'événement. Mais on peut aussi décider de le faire ailleurs... On verra ça tranquillement dans les mois qui viennent ».

Le National de pétanque a attiré les foules, bien plus que la capacité autorisée... Alain Cap espère renouveler l'expérience d'ici deux ans, mais avec un vrai boulodrome.
 

© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/finistere/brest


Commentaires

Connectez-vous pour pouvoir participer aux commentaires.